Bon après une bonne nuit, certes courte car nous nous levons aux aurores (voir même avant), et un petit petit-déjeuner, nous chargeons nos (gros) sacs sur le dos, Marie est plus proche des 20 que des 15 et ça commence à peser, nous entamons la randonnée du jour, le Tongariro Alpine Crossline: environ 6h30 de marche annoncé.

Le soleil va se lever face à nous car nous le devinons derrière l’imposant volcan que nous allons contourner. C’est ce volcan utilisé dans le film du Seigneur des anneaux, il faut le savoir quand même car avec la masse d’effet spéciaux de cette trilogie, il est mi- reconnaissable. Il est moins grand qu’il n’y parait dans le film mais il en impose quand même. Après une petite heure de marche un panneau explique que si vous n’avez pas la condition physique, rentrez chez vous. Même pas peur, ça monte sévère mais on continue.

On était parti tôt pour éviter le flot de touriste qui le font à la journée avec des petits sacs à dos, mais alors des tout petits sac à dos, mais on s’est vite fait rattraper. Donc petit à petit on se fait doubler, puis de plus en plus, et à la fin, c’était l’autoroute du doublage, mais bon on venait de marcher 7 heures, et à la fin, lors de la dernière heure et demi de forêt, on trainait un peu la patte.

Dans ces cas-là on se réconforte comme on peut, alors on se dit avec Marie que tous ces gens n’ont aucun mérite, ils ont pris un bon diner la veille), ont dormi dans un bel hôtel également, ont pris un bon petit déjeuner ce matin et enfin ils ont pris une navette de la ville qui était à 30km pour les emmener au parking du début de rando. NUL, zéro mérite. Des paysages comme cela, ça se mérite.

Alors d’un côté, c’est un peu exagérer de dire cela, mais d’un autre, pas tant que ça, car à souffrir comme cela, on se dit « waouh ! ». Souffrir n’est pas le mot exact, on va dire que le corps souffre un peu, car on lui demande beaucoup d’effort, mais l’esprit non, il ne souffre pas, il porte le corps pour une bonne raison, voir ces paysages. Enfin pour nous c’est une bonne raison.

Ces paysages ne sont pas vraiment descriptibles, c’est donc pour cela qu’on met des photos d’ailleurs, pour accompagner le texte, et vice et versa, mais voilà on a un souffert, un peu, et apprécier, beaucoup.