Après avoir laissé Marc à l'aéroport de Bariloche afin qu'il rejoigne Buenos Aires pour y refaire son passeport, nous avions deux jours et demi avec Alban et Carlos pour faire les 1500 km jusqu'à El Calafate.

Alors la route 40, elle parait être aussi mythique que la route 66 aux Etats Unis.

J'imaginais cette traversée de la Patagonie remplie à la foie de grands espaces vides, de montagnes, de couleurs, de paysages différents . 
Bon il y a eu surtout du vide, et du vide et du plat, et surtout du vent! La traversée fut monotone, les paysages essentiellement plats et les habitations rares. La Patagonie est hostile et peu accueillante pour l'homme. Le peu d'habitation traversée durant ces deux jours et demi m'ont questionné sur le pourquoi les gens vivent ici! Le climat est dur, la terre sèche en été et couverte de neige en hiver, ne permet pas de se nourrir. Donc pourquoi vivre ici mais surtout comment. La deuxième nuit, nous avons dormi dans un hôtel, le seul lieu de vie à 150 km, il y vivait un couple avec ses deux enfants au milieu de nul part. J'ai pensé plusieurs fois au film Shining. Ce doit être l'endroit , à mes yeux, le plus triste que j'ai vu depuis le début du voyage. 
Alors, l'avantage de rouler au milieu de nulle part sur une route moyennement entretenue, et parfois même sur la piste ( ce qui nous laissait encore plus de temps pour voir le paysage ;) ) , ce sont les animaux. Alors là, on a été gâté! Entre les renards, les tatous, les guanacos ( sorte de lama tout orangé ) et des nandous ( sorte d'autruches ), ça c'était sympa, surtout quand on les voyait vivants! Quand ils n'étaient pas écrasés ou embrochés sur les barrières, la vue de ces animaux sauvages marquait une rupture dans la monotonie du voyage.
 
Bon, on était pas si mal en voiture, car on a croisés plusieurs vélos et marcheurs qui se sont lancés sur cette route, et eux non plus, je ne les enviaient pas! 

Deux jours après, nous avons donc récupéré Marc à l'aéroport d'El Calafate qui nous attendait depuis 3 heures. Il a eu le temps de s'inquiéter et de prévenir la police de notre absence. Merci la piste!