On est déjà sur le départ après dix jours, c'est dire si on est resté peu de temps en Equateur. Alors on le savait avant même d'entrer dans le pays que les gens nous solliciteraient pour aller faire plein de choses, et que l'on allait devoir refuser. La jungle, la côte, des volcans, des cascades, du vélo. C'est tout petit l'Equateur, mais magnifique et il y a tant de choses à faire. Mais on avait avant même d'y rentrer des objectifs de voyage un peu plus lointain, notamment au Pérou, en Bolivie, ou encore en Argentine. Donc on a quelques regrets forcément, mais pas tant que ça, le peu qu'on a vu était magnifique et ce qu'on ne fait pas là nous laissera le temps de voir d'autres choses magnifiques. Tout n'est pas calculé dans ce voyage, mais il y a quand même des indispensables (pour nous) que nous ne voulons pas rater par la suite.Chacun sa façon de voyager, c'est la notre, pas la meilleure, pas la pire, mais la notre. De toute façon on va pas se plaindre, ce n'est pas comme choisir entre la peste et le choléra mais entre de belles choses à voir... et comme on dit souvent, choisir c'est éliminer. Bref... revenons à l'Equateur.
Première étape Otavalo. On est arrivé un vendredi (c'était un peu prévu, car le marché était le lendemain), très tardivement. Nous avons passé la frontière assez tardivement, mais dès nos premiers pas et premières heures de route (environ deux) avant d'arriver à Otavalo nous avons vu des différences notables. En Colombie, les coutumes sont (ou nous semblaient tout du moins) moins visibles. Ici les femmes avaient toutes leurs chapeaux, leurs habits; la population est (ou nous semblait la aussi) beaucoup plus typée. Ils sont pas grand non plus, j'ai du en effrayer quelques uns d'ailleurs. C'est eux qui auraient du me prendre en photo.
On s'est vite senti dépaysé de la Colombie qui est quand même toute proche. Certains passages de frontière sont parfois marqués par des tampons, d'autres le sont parfois par des visages, des odeurs, des paysages, des musiques. Ici c'était le cas, les routes sont en meilleurs  états, la nourriture plus variée (à notre sens) et peut être plus américaine (pour infos ici ils payent en dollars américains), des paysages plus hauts, où nous étions sans cesse entourés de montagnes, volcans, et autres collines, et encore des visages, toujours aussi souriants qu'en Colombie mais peut être plus timide dans la retenue. Notamment pour ceux que nous avons pu croiser dans les montagnes. Là encore ce ne sont que nos impressions.
Donc Otavalo, première très grande ville au Nord de l'équateur. 
Deux jours sur place, à camper un peu au Sud de la ville à quelques kilomètres à pied du centre dans les hauteurs. Magnifiques vu sur Otavalo, son volcan et sa lagune. Nous étions les seuls à loger sur place (mis à part quelques italiens que l'on a croisé un des soirs). Le Samedi nous sommes allés à cet immense marché qui s'étale sur quelques dizaines de rue. De l'artisanat local certes, beaucoup même, mais pas que. Les écharpes, les bonnets sont vraiment tout beaux et tout et tout, mais nous en verrons d'autres. La galerie de restaurant et les marchés de légumes étaient peut être ce qui nous a le plus impressionné. Ça vie, ça bouge, ça crie, des lumières, des couleurs, là aussi extrêmement vivantes, des odeurs (parfois pas si terrible que ça, notamment vers les boucheries, enfin ce qui y ressemble). Puis les légumes où l'on prend le temps de discuter de recettes de soupe, de noms de légumes inconnus, d'échanger des sourires avec ces petites dames qui viennent surement des campagnes aux alentours et qui veulent nous faire partager leur culture, notamment culinaire. ça n'a pas de prix. On va pas vous mentir, on a essayer de faire une soupe c'était pas aussi bon que la leur, un peu mal dosée quand même nos affaires, mais quand même bonne dans l'idée de conception. Comme on dit c'est l'intention qui compte.

Le lendemain, nous avions un bus dans l'aprèm, nous en avons donc profité pour faire une petite balade (encore) dans la campagne. Une petite boucle dans les hauteurs très sympa, même si on s'est un peu perdu. Il faut dire que leur carte faite maison n'était pas des plus précise. On devait se trouver dans une ancienne partie assez centrale d'Otavalo laissé à l'abandon. Une arène de taureau abandonnée,  un terrain de foot là aussi abandonné, des routes assez grande mais quand même inanimée. Beaucoup d'air frais  quand même et de jolis paysages, tout cela accompagné par un petit chien qui mis à part le fait d'attirer d'autres chiens semblait plutôt inutile.

Quito. Capitale équatorienne, 2 millions d'habitants intramuros,blablabla...
Première expérience de couchsurfing surtout. On a galéré un peu, car c'est comme un taff, si t'as pas d’expérience, on te prend pas, mais il faut bien à un moment que les gens prennent des risques et nous laisse avoir notre première expérience.
Voilà c'est fait bien fait. 
Ximena note hôte accompagnée de Léo, un argentin qui vit ici depuis un an, nous on superbement accueilli. Alors qu'est ce que c'est être bien accueilli. C'est difficile a décrire et à écrire, mais je pense que cela passe par le fait de se sentir bien dès les premiers instants, de ne pas "se sentir obligé de", d'échanger des sourires naturellement, de sentir chez soi (enfin pas trop) avec beaucoup de libertés d'actions. Manger avec eux comme ce fut le cas le premier soir, où ne pas manger avec eux le deuxième soir. Passer un après midi à échanger sur plein de sujet et un autre à ne pas échanger (ou peu), sont des moments qui sont tout aussi agréable et sans tabou. Bref une belle expérience de jolies échanges très inintéressants. Et un petit moment magique lorsque l'argentin nous a joué du Tango au Bandoneon (quelque chose comme ça). En gros petit concert privé. Bref, Ce sont ce genres de moments qui sont inoubliables et qui font notre voyage. On vous avouera que nous sommes un peu moins tenté maintenant par les auberges de jeunesses, non pas que je ne suis plus jeune, mais plutôt par le fait que cela tourne beaucoup de ce que "font"  les gens, et non pas de ce qu'ils "sont". Cela dit nous avons fait quand même de belles rencontres dans ces lieux avec quelques personnes avec qui nous gardons régulièrement le contact donc ne faisons pas les difficiles quand même.
Sinon Quito (première partie car nous y sommes retournés par la suite) est très beau, notamment le centre historique, mais également très étendu. Un peu trop d'église à notre gout,et même si le mot "colonial" est sensé les rendre plus belles, nous nous en lassons assez rapidement. Après nous loupons peut être quelque chose, mais nous sommes plutôt convaincus que non :) .
Nous avons eu l'occasion de voir la relève de la garde, très protocolaire comme un peu celle de Londres, mais quand même un peu plus bordélique. Avec comme apothéose, l'hymne national repris par les équatoriens venus assister à la relève. Ça a duré 40 min quand même avec notamment quelques discours rendant hommage à l'on ne sait pas qui, mais surement des gens bien (même très bien).
Le lendemain nous sommes un peu sortis du centre historique pour aller dans les hauteurs de Quito, le jardin botanique, et le jardin métropolitain qui s'apparente à une forêt d'eucalyptus, de nombreux panoramas sur la ville et ses alentours, et quelques lamas (que Marie a pu toucher... moment de gloire). Notre souhait était ensuite de descendre un peu plus au Sud afin d'aller à la Lagune de Quilotoa (et le petit marché de Saquisili), mais aussi de monter au Volcan du Cotopaxi. Sommet du volcan qu'il n'est pas possible de grimper suite à son "activité" récente, mais on a pu quand même s'en approcher de très près.