En Equateur, nous avons pris de la hauteur, pas mal, et surtout, les paysages montagneux et volcaniques nous ont vraiment fascinés. C'est vrai que des montagnes ont en a vu, mais là, je ne sais pas; Le dépaysement et la beauté des paysages, des populations qui ne parlent que peu l'espagnol mais le quecha, nous ont vraiment touchés.
Après Quito, nous sommes partis pour une ville sans intérêt et moche; Latacunga . Ville pratique car point de départ pour Quilotoa et le volcan Cotopaxi.
D'abord Quilotoa, étape pas prévu d'Equateur, mais après des conseils et des conseils, on se décide à y aller. Déjà la route entre Latacunga et Quilotoa, est absolument superbe. Nous allons nous perdre en hauteur où nous passons devant des villages avec 3,4 maisons, une école, et bien sur une église, des champs, des gens petits à la peau cramée.

Bref on se sent déjà dépaysés. Nous arrivons à Quilotoa, petit village de 150 habitants avec un intérêt touristique: sa lagune qui est apparu dans un volcan. Ce village semble s'ouvrir aux touristes, avec ses hôtels inachevés, ses locaux très souriants bien qu'on ne les comprennent peu.

Il y fait très froid, nous sommes à presque 4000mt et le poêle dans la chambre la nuit nous apporte la chaleur nécessaire.
Le lendemain, on part faire le tour de la lagune qui est gelée. Le tour ne me semble pas à première vue long,ni difficile. Erreur d'observation! Le cratère monte et descend sans arrêt, on prend le temps de respirer à cette altitude, de faire des pauses, d'avoir chaud et froid et surtout de profiter du paysage environnant. La couleur de la lagune passe du bleu au vert, magnifique. On repars de Quilotoa avec des papillons dans les yeux!

Le lendemain ,autre étape qui nous a donnée des papillons dans les yeux; le volcan du Cotopaxi.
Pour y accéder, nous avons été accompagné par un guide et un couple d’australiens. En effet, l'accès étant très compliqué par ses propres moyens, et bien plus coûteuse seul qu' accompagné par un guide. De plus, l'ascension se ne fait plus jusqu'au sommet à cause de l'activité volcanique actuelle, et des cendres qui se sont répandus sur le glacier rendant l'accès trop dangereux ( normalement jusqu'en janvier). La montée se fait donc jusqu'au refuge du volcan, qui est déjà à 4864 mt.  
Le  tour de la lagune de Quilotoa la veille nous avait bien acclimaté et  nous n'avons pas eu de difficultés à monter tout doucement les 1000 mètres qui nous séparaient du refuge ( ce ne fut pas le cas pour l'australien qui a eu un sacré mal d'altitude).   
Bon c'est vrai que le manque d'oxygène m'a fait des "trucs" bizarres au cerveau et je pense quand même avoir été par moment assez euphorique!
Les paysages lunaires et le glacier au soleil ont été une belle récompense de la montée ( qui s'est, sans prétention, relevée moins difficile et technique que ce qu'on pensait).
Il est difficile de raconter les ressentis et les émotions à la vue de ce grand machin tout blanc , je trouve que les photos parlent d'elles mêmes. 

Après nous sommes retournés à Quito chez une amie parisienne (une amie de ma sœur plus précisément).
Nous étions au quartier de Guapulo ( qui signifie grosse patate ), dans un appartement magnifique avec une vue magnifique et avec une personne magnifique qui nous a accueilli à bras ouvert.
On a pu amplement se reposer, mais également faire la fête, ce qui ne nous était pas arrivé depuis la veille de notre départ.
Bref, l'Equateur nous a plus qu’agréablement surpris et nous n'aurions pas trop de mal a y retourné par la suite.

En attendant, nous avons pris la route pour le Pérou, le mardi 31, en direction de Huaraz a quelques milliers de kilomètres avec une étape juste après la frontière qui nous a plus que surpris.