Une journée de glande à Franz Joseph et il faut (déjà) repartir.

Pas trop tard car nous avons croisé un Suédois la veille qui a renoncé à faire du stop et est resté à l’auberge car ça ne marchait pas. Surtout qu’on aimerait aller jusqu’à Wanaka, qui est à presque 300 km.

Donc on se trouve un endroit à la sortie de la ville (enfin la ville fait 2 rues), Marc part nous chercher un café et nous prêt à attendre on ne sait pas combien de temps, avec un début de pluie qui commence. L’attente aura été très courte car Max, un néo-zélandais qui vit en Australie s’arrête et nous propose de nous conduire jusqu’à Wanaka.

On se dit qu’on a du bol parfois. Max parle très vite, je ne comprends pas beaucoup, Marc est devant, je le laisse essentiellement faire la causette pendant que j’en profite pour regarder le paysage. On est bien au sec dans sa voiture, on lui offre le déjeuner, un sandwich à l’œuf et aux whitebait. Une espèce de tout petit poisson qui ressemble beaucoup à ceux du film Le grand chemin, ceux que la fille met dans la culotte du garçon. Voilà comme on est poli et toujours bien élevé envers cet autochtone, on dit qu’on adore. En fait c’est vraiment bizarre, on voit les petits yeux de ces poissons en les mangeant, heureusement que le goût de l’œuf cache un peu l’aspect de ces petits poissons.

Pas vraiment le meilleur repas qu’on est fait en NZ. Mais bon, c’était un petit sandwich donc ça passe.

Le trajet se fait tranquillement, on s’arrête faire quelques photos, on se bat avec des sandflies, des mouches de sable qui sont le véritable fléau de la NZ. Ce sont de toutes petites mouches qui s’apparentent à des moucherons sauf qu’elles, elles sont fourbes, toujours présentes en milliers, à t’attaquer à tous moments, et quand ça te pique, c’est 1 semaine, 10 jours de grattage intensif. C’est le pire insecte piquant qu’on ait rencontré jusqu’à présent et ils pourraient comme les rats dans les forêts les éradiquer parce que ça peut te pourrir tes instants de tranquillité. « ça aurait pu être une des 7 plaies d’Egypte » nous a dit une amie.

On arrive dans l’après-midi à Wanaka, et au vue de la fraicheur et de l’humidité ambiante, on se dit qu’on serait peut-être bien en auberge pour une nuit. Pas de place dans nos prix, et pas de camping à Wanaka, on reprend le stop pour rejoindre la petite ville de Luggate ou il y a un camping. C’est une journée ou le stop fonctionne bien. Marc a à peine le temps de finir son goûter qu’une dame s’arrête et nous dépose sur la bonne route pour la ville. Le trajet est court mais elle est tellement gentille qu’elle nous écrit le nom de la ville sur un papier afin d’écourter notre attente.

Décidément ces kiwis sont gentils.

C’est notre journée, de nouveau une courte attente et un népalais qui a déjà un auto-stoppeur avec lui nous dépose à Luggate. Marc en profite pour caser ses quelques mots de népalais, ce qui plait à notre chauffeur qui nous dépose à côté du camping. Le tout petit prix du camping compense l’absence de chaleur de son propriétaire, on va bien s’en contenter pour une nuit.

Aujourd’hui on est contents de notre journée, de nos rencontres, de notre avancée, et on s’offre deux pintes au pub du village. On commence à les savourer qu’une petite dame assise à la table d’à côté commence à nous poser quelques questions. On lui propose ensuite de venir s’assoir à notre table et on papote comme ça de tout et de rien pendant une bonne demi-heure, trois quart d’heure. C’est agréable de parler facilement avec les gens, enfin que les kiwis parlent aussi facilement, on apprécie ces échanges faciles et spontanées. Ce qui conforte notre idée depuis notre arrivée que ce sont des gens aidants, accueillants et curieux, dans le sens intéressé de découvrir l’autre. Il est déjà 20h quand on quitte le pub, on reprend les habitudes de Colombie, on se couche tôt. De toute façon il n’y a plus grand-chose à faire, à part observer avec des yeux d’enfants, comme les locaux d’aillleurs, des truites qui essayent de remonter la rivière.

Le lendemain, il continue à faire gris et froid. On sort les manteaux et bonnets qui depuis la Bolivie n’avaient pas servis. Comme hier était une journée plus que propice au stop, on se dit que ce sera peut-être plus long aujourd’hui. Que nenni, à peine deux voiture de passés, que la troisième s’arrête et nous amène 50km plus loin. C’est ensuite une hippie muette qui vit dans son van qui nous dépose à Queenstown. Muette car elle répond par oui et non à nos questions, donc on arrête de parler et on profite du chauffage de sa voiture.

Alors Queenstown, on en a entendu parler avant d’arriver en NZ, c’est la ville aux activités de sensations fortes. On peut tout faire, du ski en hiver, du saut en parachute, du saut à l’élastique, du bateau, de l’hélicoptère, à condition bien sûr d’avoir du pognon. Comme on en a pas trop, on ne reste que le temps de faire des courses et de manger une empanada, hors de prix elle aussi. Mais le cadre est quand même très beau, Queenstown est situé entre des montagnes et un lac. Mais au vue des prix des hébergements et de la foule de touristes, on s’en va pour Glenorchy à une trentaine de km plus loin.

Notre « chance » en stop continue. Surtout que, quand ce monsieur s’arrête dans sa BMW super neuve et super classe, série 7, on se dit que ce n’est pas pour nous. Et bien si, et nous voilà avec notre gentil chauffeur qui est d’ailleurs un vrai chauffeur et qui s’en va chercher des gens riches à Glenorchy pour les ramener à Queenstown. Le trajet est sympa, notre « chauffeur » y est pour beaucoup, il nous dit travailler comme chauffeur l’été et guide de montagne l’hiver. Plus particulièrement il accompagne des groupes qui partent en hélicoptère pour skier sur des montagnes. Pas mal, il est sympa, souriant, on a presque envie de secouer les tapis de sa voiture en partant. On a prévu de rester deux nuits dans le petit village de Glenorchy avant de commencer le trek du Routebrun après.

Trek de trois jour seulement, mais qui ne s’annonce pas de tout repos.