Pour rejoindre le lac Inle de Thibaw, nous avions plusieurs choix, soit le bus de nuit (ou plutôt le bus de mi-nuit) qui partait à 16h et arrivait à 2h. Pas très pratique mais horaire fréquent des nuits de bus en Birmanie. Soit un mini van pour nous 4 (nous sommes toujours avec nos copains de Colombie) en journée. La différence de prix n’étant vraiment pas conséquente, nous optons pour l’horaire de journée.
 Le trajet qui devait durée initialement 7 heures a duré plus de 10 heures. Ça fait partie du jeu. Et la route, quand elle s’apparente le plus souvent à une route, est abimée, trouée, voir ressemble plus à un chemin qu’une route.
Le voyage est donc ponctué de secousses, de virages, et bien sûr, le préféré des automobilistes birmans de l’utilisation abusive du klaxon. (Un tut tut toutes les 10 sec environs)
Alors grâce à ce trajet, nous avons pu analyser l’utilisation qu’en a fait notre chauffeur. Il klaxonnait quand il y avait quelqu’un devant lui, pendant qu’il doublait et après avoir doublé (sans doute pour remercier. Je ne sais pas). Bref, c’était quand même un peu long et sonore.

 En arrivant aux abords du lac Inlé, il y a comme un péage pour que les étrangers s’acquittent de 12 euros environ pour rejoindre le site. On ne sait pas où va cet argent et pour qui, et j’espère que la Birmanie ne va pas accentuer ce phénomène de péage obligatoire pour les étrangers, car ça va vite perdre de son charme. Bon nous voilà donc en soirée arrivé à Nyaung Shwe où là aussi notre chauffeur nous emmène à notre demande à la recherche d’un hébergement dans nos prix et bien pour nous poser plusieurs jours.

J’avais quelques réticences à aller au lac Inle pour différentes raisons. Déjà, ce doit être, après Bagan, le deuxième site le plus touristique de Birmanie. Et puis, on avait aussi rencontré d’autres touristes au Pérou qui avaient été au lac et leur retour avait été négatif, du surtout au nombre important de touristes qui allaient au même endroit et y faire la même chose (mais ça peut être souvent les conséquences des voyages). Ils trouvaient le lac surfait et donc dénué d’authenticité et de charme.
En gros je m’imaginais un endroit bondé de tourisme qui venait tous faire une balade sur un lac pollué. Alors c’est vrai qu’il y a plus de touristes qu’ailleurs, je crois même que ce sera là où on en verra le plus en Birmanie. Mais beaucoup de touristes en Birmanie, cela reste modéré. Mais le lieu vaut d’être vu et parcouru.

La ville de Nyaung Shwe reste une assez petite ville tranquille ou les birmans, comme partout d’ailleurs dans ce pays, sont adorablement souriants. La balade sur le lac est touristique mais sans plus. Ce qui a été le moins intéressant fut des arrêts dans une fabrication d’argent pour des bijoux et de cigares, car on ne fournit aucune explication, on regarde juste le savoir-faire et surtout on peut acheter. Nous avons demandé à notre pilote de bateau que cela ne nous intéressait pas et que l’on souhaitait découvrir les nombreux villages flottants autour du lac constitué de maisons en bois. La technique de navigation des pêcheurs est aussi surprenante qu’esthétique ; ils rament avec leurs jambes/pieds pour ainsi avoir les mains libres de jeter leurs filets à l’eau, c’est vraiment beau à voir.

La campagne autour du lac Inlé est aussi jolie. Nous avons pu marcher une demi-journée à travers quelques champs et villages, en passant par une grotte habitée par des centaines de petits bouddhas dorés et un serpent caché dans les pierres.

On a aussi pu profiter du marché nocturne pour se sustenter. Dans quasiment toutes les villes où nous sommes passés, il y en a un, ce sont des petits marchés où de nombreux petit stand sont installés avec diverses nourritures.

Bref, le lac inle n’est pas aussi surfait que ce qu’on en dit et malgré le flot de touristes (relatif à la Birmanie) les pourtours du lac avec les villages de pécheurs et les traditions qui survivent lui confèrent un aspect quand même authentique.

Suite à cela nous souhaitions descendre un peu plus au Sud, vers Pa Han, en s’arrêtant au Rocher d’or. Un rocher recouvert de feuille d’or qui tient en équilibre en haut d’une falaise. Lieu sacré mais Bof de par son intérêt que nous lui portions, surtout après ce que nous avions vu au Mont Popa. Nous avons décidé de filer directement vers Pa Han où la chaleur et les aléas de la location d’une moto nous ont rejoins.